Page 6 - Guide de pratique de l’Association canadienne d’urologie : Diagnostic, prise en charge et surveillance du trouble neurogène des voies urinaires inférieures - Résumé analytique
P. 6
Guide de pratique : Vessie neurogène
Anamnèse et examen physique ciblés, RPM et analyse d’urine
Lésion médullaire, spina-bifida, SP avancée Autres affections neurologiques
Tous les patients *Certains patients La plupart
des patients
Examen urodynamique initial, écho rénale, exploration fonctionnelle rénale
Optimiser la technique de
Déterminer si les facteurs de prise en charge des troubles
vésicaux, atténuer
risque sont présents selon :
1. la prise en charge des l’incontinence et les
symptômes urinaires et
troubles vésicaux
2. l’examen urodynamique réduire le risque d’IVU
3. l’écho rénale
4. l’exploration fonctionnelle
Risque élevé Risque modéré Risque faible
*RPM significatif sur le plan clinique
Traitement et optimisation Incontinence incommodante
IVU fréquentes
Recours à des cathéters pour la prise en charge
des troubles vésicaux
Caractéristiques associées à un risque élevé
Cas où des options thérapeutiques plus effractives
sont envisagées
Fig. 2. Examens initiaux et stratification du risque chez les patients atteints de trouble neurogène des voies urinaires inférieures (TNVUI). Sont considérés comme à
risque élevé les patients porteurs d’une lésion médullaire, atteints de spina-bifida ou de sclérose en plaques (SP) de stade avancé, ou de certaines autres maladies
neurogènes accompagnées de complications ou de morbidités urologiques importantes en plus de ce qui suit : 1) technique de prise en charge des troubles
vésicaux : miction réflexe ou manœuvre de Valsalva ou de Crédé; ou 2) caractéristiques associées à un risque élevé notées lors de l’examen urodynamique sans
confirmation d’une atténuation appropriée après le traitement (dyssynergie détrusor-sphincter, hyperactivité neurogène du détrusor, faible compliance (< 20 mL/
cmH2O), DLPP > 40 cmH2O, reflux vésico-urétéral); ou 3) lésion d’apparition nouvelle ou qui s’aggrave notée à l’imagerie (hydronéphrose, atrophie, tissu cicatriciel);
ou 4) insuffisance rénale d’apparition nouvelle ou qui s’aggrave. Les patients avec lésion médullaire, spina-bifida ou SP de stade avancé sans caractéristiques liées
à un risque élevé sont considérés comme étant à risque modéré. RPM : résidu post-mictionnel; écho : échographie; IVU : infection des voies urinaires.
– Les patients avec cathéters urétraux à demeure la résistance bactérienne et peuvent augmenter la
devraient se voir offrir un cathéter sus-pubien en probabilité d’IVU symptomatique (recommandation
cas de lésions urétrales importantes (recommanda- de grade A; niveau de preuve : 2).
tion de grade A; niveau de preuve : 3). – Les cultures d’urine doivent toujours être obtenues
– En présence de TNVUI, une IVU est définie comme avant le traitement antibiotique en raison du risque
une bactériurie avec numération appropriée des accru de microorganismes nosocomiaux et multi-
colonies liées à la source de l’échantillon urinaire, résistants (recommandation de grade A; niveau de
des signes de pyurie et des signes/symptômes per- preuve : 2).
tinents (tels que fièvre, incontinence urinaire/perte – Un traitement antibiotique de sept jours est recom-
de contrôle ou fuite autour du cathéter, spasticité mandé pour les patients atteints de TNVUI présen-
accrue, malaise, léthargie ou gêne, urine trouble tant une IVU et une réponse clinique rapide; il faut
ou malodorante, douleur au dos, douleur vésicale, plutôt prévoir 10 à 14 jours de traitement pour les
dysurie et dysréflexie autonome). Une urine trou- patients présentant une infection importante ou
ble ou malodorante ne suffit pas en soi pour poser une réponse retardée (recommandation de grade A;
un diagnostic d’IVU pertinente sur le plan clinique niveau de preuve : 3).
(recommandation de grade A; niveau de preuve : 3). – Dans la mesure du possible, il faut recourir à un
– De nombreuses études montrent clairement qu’il cathéter intermittent propre plutôt qu’à d’autres
faut éviter le dépistage et le traitement de la bacté- types de cathéters afin de minimiser le risque d’IVU
riurie asymptomatique chez les personnes atteintes (recommandation de grade A; niveau de preuve : 2).
de TNVUI (en dehors de la grossesse et avant cer- – Chez la plupart des patients atteints de TNVUI, il
taines interventions urologiques), car ils favorisent n’est pas recommandé de recourir à une prophy-
CUAJ • June 2019 • Volume 13, numéro 6 R41